Histoire de la commune

Village 1930
Village 1930

L'origine du nom vient du patois "Cazouenno", le calcaire qui constitue la motte sur laquelle a été construit le village.

L'important trésor de monnaies aux inscriptions latines découvert sur le territoire en 1897 laisse supposer une implantation gallo-romaine.
Le Causé fut le siège d'une seigneurie qui appartenait, au XIIIe siècle, aux Rochechouart. En 1789, elle appartenait à la comtesse de Beaumont.
L’église paroissiale dont la façade est surmontée d’un clocher à mur à cinq cloches réparties sur 3 étages s’élève au pied d’une éminence sur laquelle était bâti le château seigneurial. Ruinée par les protestants pendant les Guerres de Religion, elle a été reconstruite au XVIIe siècle et entièrement restaurée récemment, à l’extérieur et à l’intérieur.

Place du village 1930
Place du village 1930

Les noms des lieux-dits  En Garrigue et En Grimayre rappellent l’habitat  celtique, tandis que la découverte, en 1897, d’un trésor monétaire de 1500 pièces aux inscriptions latines témoigne de l’occupation romaine. Pré-Long, la Grand-Borde, Borde-Neuve sont des termes de la langue féodale ; Versailles et Paris sont plus obscurs.
Situé autrefois sur un chemin menant à Compostelle, entre Sarrant et Marciac, le Causé fut le siège d’une seigneurie qui appartenait, au XIII° siècle, à Hugues de Saboulies. Elle passa ensuite aux Faudoas puis, au XVI° siècle, aux Rochechouart.

La paroisse a été amputée, en 1790, de son annexe de Séguenville, rattachée au département de la Haute Garonne. Elle est probablement très ancienne, à en juger par le patronage de saint Symphorien ; ce martyr, baptisé par saint Bénigne, eut la tête tranchée pour avoir avoué sa foi chrétienne au gouverneur d’Autun, Heraclius. Particulièrement honoré en Provence, il était autrefois le patron des chasseurs.

 

 

Le trésor du Causé mythe ou réalité ?

Vers la fin de l’année 1897 dans un champ du lieu dit « en Sanson », il a été découvert par le Paysan qui exploitait ce terrain une grande quantité de monnaies  gauloises en argent.
Ces monnaies étaient contenues dans un vase en terre cuite de couleur grise.
D’autres pièces furent trouvées lors de labours entre 1905 et 1934 et ces dernières ont permis une classification qui a abouti à l’appellation typologique des monnaies dites du Causé.
De nombreuses monnaies gauloises dites à la croix circulent sur le marché des numismates ainsi que dans les collections publiques ou privées. Elles sont donc du type trésor du Causé mais ne proviennent pas toutes de ce lieu.
Mes recherches sur le réseau internet, dans les ouvrages spécialisés ainsi que ma rencontre avec une scientifique et le conservateur du musée Saint  Raymond me permettent de confirmer la découverte du trésor du Causé en 1897 par Mr Déodore LABOUB  qui a confié les 1500 pièces au Musée Saint Raymond de TOULOUSE.
Par la suite d’autres pièces furent découvertes, certaines ont été vendues au musée d’autres sont encore en circulation.
J’ai eu le privilège de voir et de photographier la dernière acquisition du musée  datant de 2009 et issue de ce trésor, une collection privée de 43 pièces (voir photo ci jointe).
L’estimation des pièces découvertes encore en circulation est de l’ordre de 400 cela nous permet d’établir un inventaire théorique du trésor aux alentours de 2000 pièces.
Cette richesse patrimoniale de notre commune remonte vers les 150 ans avant Jésus Christ, à l’époque des tribus gauloises qui peuplaient notre région et avant la guerre des Gaules qui a vu l’annexion de notre territoire par les Romains vers l’an 56 av JC.
Les tribus concernées semblent être les Volques-Tectosages  (région de Toulouse) et les Sotiates  (région de Sos en Lot et Garonne).
 
Cette démarche purement pédagogique à pour but d’informer les Causéens  de notre histoire commune et d’apporter une connaissance sur des bases purement scientifiques au delà de la  simple transmission orale intergénérationnelle.

Le trésor est conservé dans les réserves du musée Saint Raymond à TOULOUSE,  il n’est pas visible du public. Il sera possible si nous le souhaitons de réaliser une conférence thématique sur l’histoire de la Gaule avec la possibilité de voir le trésor dans les locaux du musée. Je vais faire cette proposition aux directeurs (trice) de nos écoles et si le projet se réalise il sera possible que quelques adultes intéressés par le sujet participent.Nous ne perdons pas espoir qu’un généreux donateur puisse un jour faire cadeau à la commune d’un ou deux exemplaires de ces pièces que nous pourrions ainsi exposer à la Mairie pour l’ensemble des habitants.Je tiens à remercier particulièrement Mr P CAPUS conservateur du musée Saint Raymond ainsi que Mme M-L LE BREZIDEC chercheur en archéologie et numismatique pour l’accueil qu’ils m’ont réservé et la richesse des informations qu’ils ont accepté de me communiquer.

J-L BOUSIGNAC

 « L’identification de 714 monnaies sur les 1500 dénombrées  par ROSCHACH dans le trésor dit « du Cause » fut réalisée par BLANCHET.
Le trésor du Cause est connu en numismatique car il a permis la  lecture complète des légendes latines sur certaines monnaies à la croix,
Une étude précise de 113 de ces monnaies qui ne viennent pas directement des 1500 initialement découvertes, mais du même vase qui enfermait ce trésor a été réalisée ;
Elles furent, en effet trouvées lors de labours entre 1905 et 1934 et se répartissent ainsi :
Cent six monnaies anépigraphe à la croix, 54 au type cubiste (47,78 %), 40 tête bouclée (30 ,39 %), 7 têtes triangulaires (6,9%), 4 tête de nègre (3,53%) et une non identifiée.
Sept monnaies à légende latines : 3 SETVBO (2,65%), 3 COVRTOMOTVL (2,65%),1 NTILLOS-COVRA.
Le poids moyen par monnaie pris sur l’ensemble des 113 pièces est de 2,833 grammes.
La fabrication de la majeure partie des monnaies à la croix est faite ainsi : le lingot d’argent aplatit en baguette est frappé par le coin monétaire avant son découpage qui se fait selon les types, soit par cisailles, soit par burin.
La dimension des coins visibles sur certains revers est plus grande que le flan découpé de la monnaie d’où les monnaies aux sujets incomplets.
L’analyse du titre d’argent a donné 858/1000 et 963/1000 pour deux types cubistes différents 986/1000 pour la monnaie à la tête bouclée.
Le poids et le style de la monnaie ne peuvent donner sa datation. »
(Extrait d’une étude de G SAVES membre de la société archéologique du Midi et auteur de l’ouvrage de référence : Les monnaies gauloises « à la croix » et assimilées du sud-ouest de la Gaule, Toulouse,1976 )

 

Les échos du passé

Les Maires de Le Causé depuis 1790